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Il faut se méfier du lion qui dort.
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Messages : 1
Date d'inscription : 01/08/2018
Race : Gormottois
Faction / Emploi : Traqueur du Praetorium
Humeur : Drinks on me !
Chess Calion
Chess Calion
Mer 1 Aoû - 1:26

Chess Calion




Statistiques


Agilité
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Force
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Maîtrise
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Endurance
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Compatibilité
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« *baille* C'est bon t'as fini ? Je peux jouer maintenant ?»

✧ Nom et Prénom : Calion Chess
✦ Surnom : Chessie
✧ Âge : 25 printemps
✦ Race : Gormottois
✦ Faction : Praetorium d'Indol
✧ Rang/rôle : Traqueur
✦ Arme : Ses griffes, ses crocs, mais il a une épée s'il la retrouve, elle était belle, mais cela fait bien longtemps qu'il n'a pas pu l'utiliser.
✦ Élément  : Lumière
✦ Compétences / Pouvoir unique :

Gros vilain chat : Chess est entraîné et surtout habitué à se battre avec ses griffes et ses crocs. Peu de gens ont pu apercevoir son épée au clair, et encore moins peuvent le raconter. Il est donc particulièrement doué pour les utiliser et à développer une aptitude peu commune. Si certains lancent des couteaux, lui lance ses griffes. Dans un élan du bras ou de la jambe, comme s'il lançait un objet ou frappait dans quelque chose, Chess peut décider de projeter une ou plusieurs griffes sur une cible. Étrangement, il préfère commencer par celles des membres inférieurs pour éviter de se priver de son arme favorite au combat. Il peut donc aussi bien se battre à distance qu'au corps à corps, s'adaptant à la situation. La régénération de ses griffes prend généralement quelques heures voire quelques jours de repos, si aucun facteur extérieur ne vient accélérer cela bien sûr. Du moins autant que ses petites pattes, ses sens sont particulièrement aiguisés, facilitant son travail lorsqu'il est envoyé en mission.

Lux Leonis : Même si peu l'ont vue, elle existe. L'une des épées de Chess, un héritage, possède certaines capacités. Il s'agit là bien de son épée, et pas de celle de sa lame. Une fois activée, une intense lumière se dégage du fil de l'épée, et ce pendant quelques minutes. Après ce temps, Aur s'étend pour porter un coup à distance, la distance atteinte dépendant du temps que Chess lui laisse pour charger. D'après les expériences menées sur des cobayes tout à fait consentants, Chess peut maintenant atteindre une cible à 5 mètres après 2 minutes de chargement, pendant lesquelles il peut bien entendu continuer à se battre. Mais il devrait réellement être en danger pour se priver des joies du combat aux griffes. Si Aur fonctionne ainsi, même si Chess ne s'est jamais vraiment intéressé à son fonctionnement, c'est grâce au fourneau à éther à l'intérieur. Il s'agit là d'une arme assez unique que Caou a lui-même développé, garantissant une certaine garantie que l'arme ne s'épuisera pas en plein combat.

La lumière de deux armes : Aur n'est cependant pas la seule arme au service de Chess. Si cette dernière lui vient de son père, une deuxième provient de sa lame, Lizzie. Cette dernière est un peu particulière puisqu'elle ne consiste qu'en un simple manche en acier, mais associé aux pouvoirs de Lizzie, celui-ci peut devenir un fouet, une épée, où ce qui semblera bon à sa lame. Le lien entre Chess et Lizzie étant relativement puissant, le temps passé à s'entraîner fini par payer, puisque Chess arrive maintenant à maîtriser cette arme. Après tout, ils ont passé un certains nombre d'années ensembles maintenant.

Caractère


S'il y a bien une chose qui caractérise Chess, c'est son incommensurable capacité à dormir. Il est dit que les chats dorment 18 heures par jour, il s'agit d'une moyenne... Disons que Chess compense l'hyperactivité de son enfance. Le problème, c'est qu'il devient paresseux pour tout. Même pour se battre. La moindre action qui peut être économisé le sera.

Deux raisons principales font que Aur reste le plus clair du temps dans son fourreau. La première est citée au-dessus, c'est fatiguant de se battre à pleine puissance. La seconde, c'est l'étonnante confiance en lui dont dispose Chess. Elle le conduira nécessairement à sous-estimer son adversaire, ou du moins à vouloir le tester, le jauger. Il est vrai que cette habitude est encore une fois liée à son extrême oisiveté. Mais n'est-ce pas étrange de se mettre ainsi inutilement en danger ? Chess s'amuserait-il au combat ? Un mystère qu'il faudra résoudre pour sûr, mais ne nous y attardons pas plus pour le moment. Il est sur la personnalité de Chess quelques autres éléments à souligner.

En outre, Chess est dans la vie de tous les jours plus passif que violent. Disposant de toutes les accommodations dont il a besoin à Indol, les fins de mois ne sont pas forcément difficiles, contrairement aux Gormottois du camp. S'il passe le plus clair de son temps libre à se prélasser, de préférence sous une chaude lumière, il accomplira sous les demandes incessantes de son entourage quelques apparitions en société. Un grand effort pour de maigres retours, mais il semblerait que ça fasse partie de son rôle au sein du Praetorium. Ces apparitions sont donc aussi rares qu'il se peut, et une conversation trop ennuyante à son goût tournera rapidement au sarcasme. Ou à un audible ronflement, selon le degré d'ennui auquel Chessie a été soumis. Si quelques personnes peuvent prétendre voir Chess autrement, dont sa lame, il est vrai que la société ne voit pas forcément toutes ses facettes. C'est donc souvent sur ordre du prêteur, au service duquel il se trouve, que Chess se montrera.

Au service du prêteur. Oui, Chess a prêté serment de servir le Praetorium d'Indol, et pourtant ses origines sont gormottoises. Sa nomination à ce poste a pourtant eu bien des conséquences positives. En effet, si Chess est relativement apprécié dans les hautes sphères d'Indol, au moins par les gens qui ne l'ont jamais vu, il ne peut pas en dire autant dans le camp de réfugiés. Beaucoup d'entre eux le considère comme un traître, un vendu au Praetorium. Il essaie tant bien que mal de les aider, mais comment aider des gens qui refusent de vous parler. Pour Chess, eux aussi oublient quelque chose. Qu'il n'a pas grandi avec eux. Il n'a trahi personne à Gormott puisque cela fait bien longtemps qu'il n'y a pas mis les pattes. Toutefois, le Praetorium voit en lui une occasion de contrôler la population grandissante du camp de réfugiés, et continue donc de l'y envoyer de temps en temps, à la détresse de Chess, qui s'y sent rejeté alors qu'il est comme eux. Heureusement, sa nomination a aussi signifié d'être plus libre dans ses missions et ses actions, et c'est une bonne chose. Les ordres et les griffes ne font pas toujours bon ménage... Il en reçoit toujours bien entendu, mais certains sont plus discutables que d'autres.

En résumé, une oisiveté notable, un goût prononcé pour le combat, une vie quotidienne agréable et une certaine difficulté à recevoir des ordres. Et pourtant, jamais ou presque Chess n'a-t-il été vu en galante compagnie. Si sa lame peut dire qu'elle le fréquente tous les jours, elle est probablement la seule à pouvoir s'en vanter. Comme si toute cette apparente joie de vivre n'était qu'une façade, un masque porté pour la société. Qu'est-ce qui se cache derrière ce masque ?

S'il y a bien une personne qui a toujours vécu en connaissant Chess tel qu'il est, c'est Lizzie, sa lame. Cela fait presque 20 ans maintenant qu'ils se côtoient, donc oui, elle le connaît. Chess a toujours vu Lizzie comme une seconde mère, même si jamais il ne lui dira. Il ne demande rien de plus que de la protéger et de rester avec elle. Vu qu'elle n'aime pas se battre, Chess lui demande assez rarement, pour ne pas dire quasiment jamais, d'utiliser ses pouvoirs autrement que pour activer l'arme qu'elle lui a confié et pour le soigner. Il reste cependant la même personne et essaiera tant bien que mal de ne pas la laisser voir tous ces sentiments. Après tout, il n'est plus un enfant maintenant, il n'a plus besoin d'être materné. Mais il n'est pas très doué pour dissimuler quoi que ce soit à Lizzie.

Pour les quelques rares pouvant prétendre voir derrière le rideau, ils y verront donc un contraste marquant. L'ombre à travers la lumière. Un homme en proie au doute, que nul ne peut lever. La peur de s'attacher, ou plutôt celle de perdre les êtres aimés. C'est ce qui fait de Chess quelqu'un d'assez complexe pour ceux qui le connaissent vraiment. S'il peut sembler très superficiel, il faut parfois savoir traverser l'armure pour rencontrer le lion qui dort.

Histoire


Un éclat, comme un coup de tonnerre, résonna. Puis une traînée rouge, un regard vide. Tandis que la créature se penchait, la peur grandit et s’installe. Petit à petit, de sombres lueurs écarlates apparaissent dans le bleu de son cœur. Finissant, elle se tourna, et regarda le petit Gormottois posé là. Il semblait terrifié.

Chess se réveilla en sursaut. Encore ce rêve. Il le fait maintenant depuis quelques 19 printemps. Ce rêve qui n’en est pas un, qui malheureusement ne l’a jamais été. C’est un souvenir, fondateur de ce qu’est aujourd’hui devenu Chess, et ce dans beaucoup de domaines. Si cette journée-là ne s’était pas déroulé si tristement, alors peut-être que …

*Non, tu es bien aussi maintenant. Heureux est un grand mot, mais tu es bien.*

Tout commença 19 ans auparavant. Gormott est une idylle pour les enfants, pouvant jouer dans les vastes plaines tant qu’ils ne s’éloignent pas trop des villes. Torigoth, la capitale, semblait immense pour un jeune garçon, rêvant de découvrir le monde. Chess courut vers son père, le sourire aux lèvres.

"-Papa, Papa, regarde ce que j’ai trouvé !, dis Chess, surexcité.
-Un autre de tes animaux sauvages ? "

La voix était puissante, ferme, mais délicate. Caou, le père de Chess, était un Gormottois d’un certain âge maintenant, mais ce ne sont pas des choses avec lesquelles on ennuie les enfants. Il travaillait directement pour le maire de Gormott, et était donc généralement assez occupé. Il semblait habitué aux irruptions de Chess, lui montrant ces découvertes dans la nature aux abords de Torigoth. Cette fois-ci, c’était un lionceau, visiblement endormi dans ses bras. Aux côtés de l’enfant se tenait Regen, la lame de Caou. Elle était grande, avec de longs cheveux gris, et avait eu pour mission aujourd’hui d’accompagner Chess et de le protéger si besoin.

"-Regen m’a aidé, il était tout seul, est-ce que je peux le garder ?
-Je ne crois pas que la maison soit assez grande Chessie, dit son père entre deux esclaffements. Il faut lui rendre sa liberté. C’est comme si quelqu’un venait pour te mettre en cage. Peu importe la taille, ça reste une cage. Tu comprends ?
-Oui Papa. Je vais le relâcher. Allez Léo, file !"

La maison était proche des grandes plaines et le lionceau n’aurait donc pas grand chemin à parcourir seul. C’était sans danger. Chess remonta dans sa chambre, un peu plus triste mais heureux de comprendre qu’il lui restait beaucoup à apprendre pour être aussi sage que son père. Regen semblait indifférente à toute cette histoire. Elle n’était pas très loquace de manière générale, mais même pour elle, c’était surprenant.

*Elle doit juste être fatigué, pensa le petit enfant, on a couru tout l’après-midi. D’ailleurs *baille*, je crois que je le suis aussi.*

Un bruit sourd le réveilla. Il faisait sombre, l’orage et la nuit étaient tombés. Juste le tonnerre sans doute. Quoique, non, un second bruit vint confirmer le premier. Dans le salon. Effrayé, Chess sortit de son lit et se dirigea vers sa porte. Il faisait sombre, si sombre. Un éclair. Un sursaut. Non, ce n’était rien. Continuant lentement de s’avancer en dehors de la sécurité de son lit, la tremblotante boule de poils s’avança dans le salon. Un courant d’air froid le saisit alors qu’il marchait dans le couloir. La porte d’entrée était ouverte. Pris à la fois de peur et de curiosité, Chess poursuivit sa lente et silencieuse marche vers le salon.

Floc

Regardant à ses pieds, Chess vit une grande flaque par terre. Pourquoi y avait-il de l’eau à l’intérieur de la maison ? C’est en arrivant dans le salon qu’il vit. Maneki, sa mère, était allongée par terre. Elle pleurait. Il y avait de l’eau sous sa mère aussi. Son père était un peu plus loin, à genoux, implorant, suppliant pour la vie de son fils, suppliant de comprendre pourquoI ? Devant lui se tenait …

"-Re… Regen ? demanda Chess, tétanisé par la scène.
-Va-t-en d’ici Chess, lui dit son père, pars de la maison. Vite. "

La voix de son père était beaucoup plus fragile que d’habitude. Chevrotante même. Tout alla très vite à partir de cet instant. Un éclat, comme un coup de tonnerre, résonna. Puis une traînée rouge, un regard vide. Tandis que la créature se penchait, la peur grandit et s’installe. Petit à petit, de sombres lueurs écarlates apparaissent dans le bleu de son cœur. Finissant, elle se tourna, et regarda le petit Gormottois posé là. Il semblait terrifié. Regen passa une main sur son visage, essuyant l’eau sur son visage. Le bleu de son cœur était maintenant complètement tacheté.

-Tu n’étais pas censé voir ça petit maître. Je n’ai pas le choix maintenant.

Regen s’avança vers Chess, toujours tétanisé, tombé à genoux devant sa mère. La lame leva un bras, qui sembla scintiller, des arcs électriques le parcourant de part en part. A cette lueur, Chess vit que l’eau était rouge. Et épaisse. La peur grandit encore. A ce moment, une silhouette apparût juste devant l’enfant, puis Regen et la silhouette se volatilisèrent.

Les yeux emplis de terreur, Chess regarda tout autour de lui. Sa vie, aussi courte soit-elle, tout ce qu’il avait connu jusqu’à présent, s’effondrait. Du point de vue d’un petit garçon, tout ceci n’était qu’un mauvais rêve, une farce. Ces parents allaient se relever, ils riraient et tout continuerait comme avant. Mais personne ne se releva. Le petit garçon resta là, et le monde autour de lui continua de bouger. Attiré par les bruits, plusieurs personnes accoururent dans la maison des Calion. Chess resta à genoux, le regard probablement aussi vide que celui de son père, ne réalisant pas encore la situation. Des gens lui posèrent des questions, il y répondit, la vérité lui apparaissant de plus en plus clairement au fil de ses dires. Les larmes tant attendues des personnes dans la pièce vinrent enfin. Elles ne s’arrêtaient pas, à se demander si elles le feraient un jour. Le monde d’un petit garçon qui implose, sans comprendre pourquoi, comment. Ce n’est que bien plus tard qu’il aurait des réponses, mais nous n’en sommes pas là pour le moment. Laissons le petit garçon pleurer, et retrouvons-le quelques jours après.

Près de la maison des Calion vivait un émissaire du Praetorium. Chess l’avait toujours pris pour un vieux lunatique, notamment à cause des affabulations qu’il racontait à propos d’un architecte. Il en avait entendu parler à l’école, mais le vieux fou semblait très pointilleux sur le sujet. Il faisait parti des premiers à arriver sur place cette nuit-là, et il s’était occupé du garçon depuis. Chess était toujours très silencieux. Il l’était depuis que les évènements s’étaient déroulés sous ses yeux. Pour ceux qui le connaissaient, la différence était marquée et marquante par rapport au petit garçon enjoué qui ramenait tout ce qu’il trouvait dans les plaines. Si les gens du village trouvaient que le prêtre agissait comme quelqu’un de bien, de généreux et de compassionné envers ce petit garçon, la vérité était tout autre. Altain, l’émissaire, avait vu là une occasion unique. Si le Praetorium est un organisme religieux, il est aussi en charge du commerce des cristaux cœurs, et ne voit pas d’un bon œil l’existence de lame tuant leur pilote pour s’affranchir. Ainsi existe-t-il une brigade, les traqueurs, dévouée à la tâche de trouver et de préférence faire disparaître, lesdites lames. Bien sûr, Chess ne savait rien de tout ça, mais Altain voyait dans le destin de cet enfant une occasion inespérée d’en faire un traqueur, une arme du Praetorium.

Le départ était prévu pour dans quelques jours. Officiellement, Altain emmenait Chess pour parfaire son éducation et pour l’éloigner de ce milieu traumatique. Officieusement, il se frottait les mains à l’idée de ce que cette prise lui apporterait. Il faut dire que peu de gens avaient comme ambition de devenir traqueur. Mais lui était encore enfant, modelable et manipulable. Enfin, Altain croyait que tout se déroulerait comme ça.

La veille du départ, Chess était prêt. Il ne comprenait pas trop pourquoi il devait partir, ni d’ailleurs pourquoi personne ne lui expliquait vraiment ce qui c’était passé ce soir-là. Tout le monde lui répondait qu’il apprendrait, plus tard, que les choses des grandes personnes ne sont pas toujours simples. Alors il attendrait. Sa vie ici n’avait de toute façon plus de sens, tout le monde le regardait comme la pauvre petite chose qui venait de vivre quelque chose d’horrible. Et même si, dans les faits, tel en était le cas, Chess du haut de ses 6 ans ne pouvait pas supporter cela. Toutefois, deux choses vinrent troubler la quiétude du départ.

La première fut la visite dans la maison de l’émissaire d’un magistrat au service du maire de Gormott. Ce dernier tenta tant bien que mal de parler de manière simple pour que Chess comprenne, mais il n’était pas stupide. Il s’agissait là des dernières volontés de ses parents. Ainsi, il pouvait hériter de la maison, de la fortune, ainsi que d’un objet très rare. Une épée, nommée Aur, que son père utilisait auparavant. Le magistrat ne semblait pas en savoir plus à ce sujet, mais Chess n’en avait pas besoin. C’était là le seul souvenir matériel de son père qu’il pourrait emporter. Il aurait tout le temps de découvrir son usage, d’apprendre à s’en servir. Un enfant de 6 ans était donc propriétaire d’une maison et d’une épée supposée magique, et à la tête d’un peu d’argent, qui lui permettra de vivre confortablement sans nul doute.

La seconde fut encore moins attendue que la première. Au petit matin, en ouvrant les yeux, Chess fit un bond. Un visage sombre, avec des yeux brillants le regardait. Un sursaut le saisit quand il reconnut la silhouette. Cette silhouette. Celle qui lu avait sauvé la vie, avait fait fuir Regen, mais était arrivé trop tard pour ses parents. Le voyant ainsi paniqué, la jeune fille rit, puis repris un visage plus humain.

"-Bah alors gamin, on a peur de son ombre maintenant ♫ ?
-Vous. Vous étiez là. Vous…
-Oui, oui, je t’ai sauvé, je l’ai fait fuir, on connait la mélodie. Mon nom ? Qui s'en soucie ? Tu n'as qu'à m'appeler Miludin... Mais c'est bien le tien que je voudrais entendre ♫."

La conversation se poursuivit ainsi, ponctuée de longs monologues de cette Miludin. Son apparence pour le moins excentrique faisait sourire Chess, tout comme ses grandes phrases. Un sourire se dessina presque sur le visage du petit garçon. Rapidement effacé par les tentatives répétées d’effrayer l’enfant. Ils discutèrent de beaucoup de choses, et sous ses grands airs semblaient se cacher une personne attentive. Après tout, pourquoi serait-elle revenue le voir autrement. Le seul sujet évité fut la nuit de leur première rencontre. Mais au bout de quelques minutes d’échanges, quelque chose se produisit qui interrompit Miludin. Une lueur bleue surgit du sac qu’elle portant en bandoulière. Intriguée, elle regarda et Chess put saisir un moment de surprise dans ses yeux.

"Serait-ce lui qui doit t’éveiller. Mais ce n’est qu’un gamin." marmonna-t-elle, si faiblement qu’il était difficile de comprendre le sens exact de ce qu’elle disait.

Le silence et les premières lueurs du jour firent leurs apparitions. Un moment passa, où Miludin semblait être en profonde réflexion. Puis, elle plongea la main dans son sac et en sortit un paquet en tissu, semblant recouvrir quelque chose.

"Tiens, cadeau de départ, espérons que je n’ai pas à revenir sauver ta petite tête la prochaine fois. Ouvre-le loin de moi, ce qu’il se passera ne me concerne pas ♫."

Elle tendit le paquet à Chess qui le prit, se demandant se que tout ceci pouvait bien signifier. Lorsqu’il releva la tête pour la remercier, Miludin n’était plus là. Chess ne comprenait vraiment rien. Lui vivait les moments les plus tristes de sa vie, mais les gens autour de lui semblaient ne pas être affectés, personne ne semblait partager ses pertes. Et maintenant on lui faisait des cadeaux de départ. D’autant qu’au final, cette fille ne lui avait pas donné plus d’explications…

En arrivant vers la navette, Chess resta bouche bée. Une immense créature était comme accrochée à la navette. Quoi qu’à mieux y regarder, non. C’est la navette qui était la créature. L’émissaire lui expliqua alors l’histoire des titans, que Chess avait déjà entendu à l’école, mais il n’en avait jamais vu en vrai. En s’éloignant de Gormott, il regarda en arrière et vis un deuxième titan. Gormott. Finalement, celui dans lequel il voyageait n’était pas si immense… Après tout, il y avait bien des choses qui dépassait son petit entendement. Le petit garçon qui rêvait de découvrir le monde va réaliser ce rêve, mais à quel prix. Chess se rassit donc à l’intérieur de la navette, perdu dans l’immensité de ce monde et de ses pensées. Mais le cadeau de Miludin lui revint rapidement à l’esprit. Qu’était-ce ? Alors, délicatement, il prit le paquet, et enleva petit à petit le tissu. Un objet bleu brillant le reflétait, accompagné par un petit livre. Chess avait déjà vu ce genre de choses, mais jamais détaché d’une lame. Regen en avait un comme ça. Avant qu’il ne change de couleur… Mais il n'avait jamais vu de lames portant de petits carnets auparavant. Lorsque Chess toucha le cristal, une intense lumière jaillit du cristal, comme si ce dernier s’activait. Ne comprenant pas ce qu’il se passait, il prit peur et posa l’objet avant de prendre quelques pas en arrière. L’émissaire Altain, qui ne faisait pas attention plus que ça au petit, regarda la scène avec béatitude.

"-C’est impossible. Où as-tu eu ça Chess ? Mais tu n’es qu’un enfant voyons. C’est…"

Mais le brave émissaire n’eu guère le temps de poursuivre ses réflexions sur Chess. La lumière s’estompa, et laissa place à une jeune femme, la plus belle qu’il ait jamais vu. Ses longs cheveux blonds donnaient l’impression de flotter. Une robe blanche la couvrait, ne laissant apparaître que la lueur du cristal d’un bleu éclatant. Elle se posa délicatement sur le sol de la navette, et regarda tout autour d’elle.

"-Bonjour toi, dit-elle en s’adressant à Chess. C’est toi qui m’a réveillée ? Je suis impressionnée. Tu es si jeune."

A ces mots, Chess vira au rose, ce qui sembla amuser la jeune femme. Ayant vu la théorie à l’école, il savait ce qui se passait, mais ne voyait aucune raison particulière pourquoi lui aurait éveillé un cristal. Était-ce pour cette raison que Miludin lui avait donné ? Avait-elle flairé quelque chose à son propos qui lui échappait encore ? Dans tous les cas, ce qui était fait l’était, et cette lame était maintenant éveillé, a priori avec un petit garçon de 6 ans comme pilote.

"-Vous… vous êtes une lame ? Je m’appelle Chess ! J’ai 6 ans ! Et je deviendrai un grand pilote, comme mon père.
-Oh, je vois, et bien Chess, ravie de te rencontrer. Mon nom est Lizzie, et oui, je suis ta lame maintenant."

L’émissaire qui était resté béat, repris soudain ses esprits, et se précipita pour analyser Lizzie, comme un lion regarderait sa proie. Il y voyait sans aucun doute un problème. Si l’enfant avait réussi à éveiller une lame à cet âge, leur relation serait forcément très forte, et il ne serait donc plus aussi manipulable. Il fallait la rendormir. Il commença donc à crier sur Lizzie, hurlant des inepties comme le fait que cet enfant était sous sa protection, qu’elle ne le prendrait pas comme ça. Son véritable but était probablement d’essayer de convaincre Chess que la lame était mauvaise pour lui. Et bien qu’ayant un moment d’hésitation, ce dernier s’avança. Sans savoir exactement ce qu’il faisait, il leva la main en l’air, puis la rabaissa soudainement. Un filet de sang apparut sur la joue de l’émissaire, qui se tut. Regardant derrière lui, il vit une griffe, assez petite, planté dans le mur de la navette.

Altain ne prononça plus un seul mot de tout le voyage. Sur son visage se mêlait un mélange de colère, d’humiliation et d’envie. Après tout, lui aussi était dans la navette, mais le cristal n’avait pas réagi pour lui. Quant à la colère et l’humiliation, elles étaient issues de la coupure sur sa joue. Il n’aurait décemment pas pu répliquer, ce n’était qu’un enfant. Et sa lame. Lizzie voulut s’approcher de l’émissaire pour le soigner, mais celui-ci la rejeta d’un geste de la main. Il voulait garder la preuve que ce garçon avait le potentiel de devenir un traqueur. Cette coupure servirait au moins cet intérêt.

"-Tu as hésité avant de t’avancer, dit Lizzie après s’être retourné vers Chess. Pourquoi ?
-Parce que tu es une lame, répondit-il. Comme elle."

Le petit garçon passa donc le reste du voyage à expliquer son histoire à la jolie jeune femme, et ainsi l’origine de leur lien nouveau. En entendant le nom de Miludin, Lizzie sembla songeuse, comme si ce nom lui était familier. C'est d'ailleurs à ce moment que Chess se rappela que le cristal n'était pas le seul objet contenu dans le paquet.

"D'ailleurs, il y avait aussi ce carnet avec ton cristal !

A la vue du journal, il n'y eut pas un mais deux regards ébahis. Lizzie semblait heureuse, et remercia le petit garçon chaleureusement pour ce journal qui semblait tant lui tenir à cœur. Ce n'est que plus tard qu'il appris qu'il s'agissait de son journal. L'émissaire en revanche, bien qu'il n'osa dire mot, sembla comprendre les tenants et aboutissants de la présence de ce cahier à bord. Ses supérieurs n'aimeraient pas ça, et il faudra garder ces deux-là à l’œil, peut-être encore plus que prévu.  

Ainsi débuta la carrière de pilote de Chess, mais aussi la carrière de mère de substitution de Lizzie. Après tout, ce petit garçon était orphelin et on l’emmenait dans un endroit dont il ne connaissait rien. Elle le protégerait.

Les surprises de Chess ne furent pas pour autant terminée. L’arrivée à Indol fut tout aussi impressionnante que le départ de Gormott. Un titan, plus petit, mais volant, se déplaçait devant Chess, et une immense ville se dressait sur son dos, entre ses deux majestueuses ailes. En descendant de la navette, il n’eut pas fini de se tordre le cou pour regarder les somptueux bâtiments qui l’entouraient. La surprise n’en fut que plus grande quand ce qui semblait être des soldats vinrent pour les escorter. Altain les conduisit jusqu’au siège du Praetorium, là où il voulait faire de Chess un traqueur. Intimant au pilote et à sa lame de les attendre, il s’avança dans le grand hall pour disparaître dans une pièce pendant plusieurs minutes, laissant aux deux autres le temps d’admirer la finesse de l’architecture. Clairement le Praetorium ne manquait pas de fonds. Lorsqu’Altain reparut, ce fut aux côtés d’un autre homme, un instructeur de ce que le petit garçon comprit, accompagnée d’un homme habillé d’un costume, avec une lueur bleue émanant de sa chemise. La discussion fut vite terminée. Etant de toute façon trop jeune pour commencer un entraînement militaire, Chess devrait d’abord reprendre l’école ici. C’est ainsi qu’ils s’installèrent à Indol. L’héritage leur permis d’obtenir une maison non loin du siège du Praetorium, et Altain l’émissaire continuerai à surveiller de près cet enfant au futur prometteur. Il surveillerait plutôt la promotion qui l’attendait si jamais il s’avérait qu’il devenait un traqueur.

Neuf années passèrent, sans que le destin ne leur joue d’autres tours. Lizzie et Chess purent vivre une vie « normale », au rythme des évolutions de Chess. Ce dernier avait 15 ans maintenant, il avait grandi tant en savoir qu’en compétence, et avait même pris quelques dizaines de centimètres. Il dépassait maintenant largement Lizzie, qui lui tirait l’oreille chaque fois qu’il se moquait d’elle en privé. Neuf années avaient pu venir renforcer le lien qui les unissait, et tous les deux se connaissaient et se comprenaient. Peut-être s’agissait-il d’ailleurs de la seule personne qui connaissait vraiment Chess. Et cette impression lui fut rapidement confirmée. Petit à petit, Chess remarqua la présence d’autres Gormottois en ville, un nombre par ailleurs grandissant. Content de cette découverte, il apprit cependant qu’ils étaient ici en tant que réfugiés, fuyant l’empire qui avait annexé Gormott. Reconnaissant quelques-uns des habitants de sa ville, il alla les saluer. C’est avec une grande surprise qu’il fut au départ accueilli par ces anciens compatriotes, mais la joie fut de courte durée. Ayant 15 ans, Chess était désormais en formation militaire. Si Lizzie n’était pas pour, il n’avait guère le choix. Après tout, on l’avait amené ici pour ça. Et le désir d’en apprendre plus sur la mort de ses parents s’était petit à petit transformé en volonté de retrouver Regen. Et bien qu’elle n’approuve pas la violence que cette entreprise pouvait représenter, elle comprenait. Et même si sa présence avait permis à Chess de rester lucide quant au Praetorium, à leurs activités et ce qu’ils représentaient, de rester lui-même et de ne pas devenir un bon petit soldat à leur solde, les Gormottois, eux, n’en savaient rien. Quand le petit garçon qu’ils avaient connu leur annonça qu’il travaillait pour le Praetorium, pire encore, qu’il en était devenu un soldat, ils le rejetèrent. C’était un coup dur. Jamais Chess n’aurait pensé se faire recevoir ainsi. Il voulait simplement les saluer… Ils ne comprenaient donc pas ! Ainsi il réessaya, encore et encore, et il continue encore aujourd’hui, d’aller saluer les habitants du refuge.

"Un jour, lui avait dit Lizzie, peut-être qu’ils verront leur erreur, et ce jour, tu seras là pour les pardonner."

Sa lame avait été là tout au long de sa vie ici maintenant, et elle avait été comme une mère pour lui, il s’en rendait bien compte. Elle le consolait, le grondait, lui apprenait. Et c’est sans aucun doute grâce à elle qu’il avait pu grandir en un jeune homme équilibré, ou presque. Pendant ces neuf années, Chess en avait appris plus sur la nuit de la mort de ses parents. Regen était ce qu’on appelle un mange-chair. Une lame tuant et dévorant le cœur d’un mortel pour s’affranchir. S’il y avait bien un point sur lequel il était en accord avec le Praetorium, c’était celui-là. Ces choses ne devraient pas exister. Du moins pas dans son esprit d’adolescent de 15 ans. Qui plus est, cela signifiait que la mort de sa mère était inutile. Il lui aurait suffi d’en tuer un des deux… D’après les rapports, Regen avait voulu déguiser le double homicide en vol, d’où la porte grande ouverte et fracturée de l’extérieur. Son cristal aurait été volé avec d’autres biens de valeur. Mais Chess avait tout vu, et Regen était désormais recherchée. Outre les progrès sur cette nuit-là, il avait également fait de formidables progrès sur le plan militaire. Chess semblait disposer d’aptitudes hors normes pour le combat, et semblait particulièrement s’en amuser, au grand dam de Lizzie, qui n’aimait pas se battre. Mais autant que possible, Chess évitait de l’impliquer dans un combat. Il lui en avait fait la promesse. Celle que tant que sa vie n’était pas en danger, elle n’avait aucune obligation de se battre elle-même. Toutefois, elle avait tenu à lui confier son arme, pour le moins inhabituelle, puisque c’est la maîtrise de l’Ether de Lizzie qui lui permettait de former l’arme du choix de sa lame. Elle s’inquiétait probablement plus qu’elle ne voulait bien le dire, et Chess aimait ça. Il avait également appris à maîtriser son lancer de griffe, ce qui avait le don d’énerver ses camarades Indoliens, jugeant cela comme un désavantage pour eux. Toutefois, tous les professeurs de Chess s’accordaient à dire que c’était un fainéant. Le moins il en faisait, le mieux il se portait. Cela jouait également beaucoup sur les ordres qu’il recevait. Du moins c’est ce qu’il aimait faire croire aux officiers. En réalité, Chess avait seulement pris l’habitude de ne pas suivre les ordres qu’il n’aimait pas. Ce point en particulier rendait Lizzie très fière. En effet, il n’avait rien de la marionnette manipulable que l’émissaire avait voulu faire de lui des années auparavant. Mais cela n’enlevait rien à ses excellents résultats.

Sa croissance et son habileté ne s’arrêtèrent guère avec le temps. Quelques années plus tard, c’était un grand jeune homme, marqué de quelques traits Gormottois, notamment deux oreilles velues et pointues sur le sommet de son crâne. Ses griffes étaient très développées, plus qu’un Gormottois moyen et ressemblaient plus à celles d’un lion que d’un chat de gouttière. Sa ferveur au combat non plus ne diminua pas, et c’est pour ses 23 ans que Chess et Lizzie furent officiellement nommés traqueurs du Praetorium. Il refusa toutefois sa première mission, qui était de retrouver une lame qui aurait échappé au contrôle de son pilote, et dont le Praetorium n’avait plus entendu parler depuis. Pour se justifier, il leur annonça qu’il trouvait la mission trop fatigante.

Alors oui, Chess Calion n’était peut-être pas aussi heureux qu’il aurait pu l’être s’il avait eu une famille complète en plus de Lizzie, mais il était bien dans sa peau, et décidé à poursuivre Regen. C’est d’ailleurs dans cet objectif que le lionceau a grandi, est devenu un grand et fort lion, et traque maintenant sa proie.


Particularités

✦ Les traqueurs aussi prennent le temps de se reposer. Surtout Chess.
✧ Un lion n'est il pas simplement un gros chat ? Qu'on lui donne une pelote de laine !
✦ Chess a plusieurs cicatrices, mais il n'aime pas les montrer, cela risquerait de porter atteinte à son charisme naturel.
✧ Une manucure par semaine, c'est un minimum quand on se bat avec ses griffes. Enfin manucure. Certains parleraient plus d'affûtage.
✦ Aur est rangée dans son fourreau, accroché dans le dos de Chess par une fine lanière en cuir ouvragée. Elle mérite au moins cela. Quant à l'arme de Lizzie, elle est accrochée à sa ceinture.
✧ Lorsqu'il est seul, Chess mange du sorbet au citron. Beaucoup de sorbet au citron. Et il parle. A Aur évidemment, il n'est pas fou il ne parle pas tout seul.
✦ Chess rougit quand Lizzie le materne devant quelqu'un. Heureusement, elle ne se montre généralement pas comme ça devant les autres.

Derrière l'écran
"I solemnly swear that I am up to no good."
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Faction / Emploi : Chroniqueuse
Humeur :
Miludin
Miludin
Mer 22 Aoû - 15:08
Hello jeune chaton ♫

Une fiche ma foi sympathique, avec des liens de qualité et une guest parfaite Wink

Prépare tes griffes tu es paré pour tes RP, les manges chair n'ont qu'à bien se tenir !

Bibidi Babidi Bou, tu es validé ♫
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Il faut se méfier du lion qui dort.

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